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Le rêve d'un homme ridicule

de F. M. Dostoïevski

traduction A. Markowicz

Mise en scène François Jaulin

 

Avec Nicolas Cartier

Création Lumière Julien Kosellek

Création Son Laurent Buisson

Collaboration artistique Petra Kőrösi

Capture d’écran 2019-09-11 à 12.22.50.pn

Théâtre de L'Epée de Bois

La Cartoucherie 

- Paris -

du 1er au 18 octobre 2020

à 20h30

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C’est l’histoire d’un homme fatigué, indifférent au monde, se définissant comme ridicule qui décide de se suicider. Mais en se dirigeant vers son appartement, une petite fille lui demande de secourir sa mère. L’homme la repousse violemment et rentre chez lui. Au moment de se suicider, il est rongé par la culpabilité de ne pas avoir aidé cet enfant. Fatigué par ses remords, il s’endort et fait un rêve fantastique où il est transporté sur une terre où les hommes vivent en harmonie avec les animaux et la nature. Mais par sa présence, il introduit le mensonge, la vanité, la jalousie... Alors les hommes s’entretuent et le chaos apparaît. À son réveil, il prend conscience de son rêve, et veut prêcher la vérité, car il a bel et bien vu que l’homme peut vivre en harmonie et que chaque homme possède « ce possible » en lui.

Dostoïevski écrit cette nouvelle après ses grands romans (à part « Les frères Karamazov »). Elle contient les grands thèmes travaillés, tout au long de sa vie : le suicide, la souffrance, le ridicule, l’enfance misérable et bafouée, l’homme qui vit une existence plus ou moins ratée, le refuge dans l’utopie, la volonté de dépasser la vulgarité dégoûtante et insupportable de la vie... 

PRESSE

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Le rêve d’un homme ridicule de Fédor Dostoïevski à l’Épée de bois

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4 OCTOBRE 2020 | PAR DAVID ROFÉ-SARFATI

Francois Jaulin s’empare dans une mise en scène figurative de la nouvelle de Dostoïevski  avec Nicolas Cartier dans le rôle titre. Il nous offre à entendre les thèmes chers au romancier russe dans une pièce captivante.

Un rêve philosophique

« Je suis un homme ridicule. Maintenant, ils disent que je suis fou. Ce serait une promotion, s’ils ne me trouvaient pas toujours aussi ridicule. Mais maintenant, je ne me fâche plus, maintenant je les aime tous, et même quand ils se moquent de moi ».

Un homme vient de décider soudainement de se suicider lorsqu’il croise une petite fille en détresse. Il renvoie l’enfant. De retour chez lui, il est rattrapé par la culpabilité. Il s’endort et fait un rêve où il rencontre un homme qui le mène sur une planète peuplée d’hommes bons menant une vie harmonieuse. Au contact de notre homme ridicule ce peuple ira à sa perte. À son réveil il comprend qu’il a corrompu par la haine, la discorde et le désespoir tout un monde utopique. Il deviendra prêcheur et ira retrouver la petite fille.

Un rêve candide

La nouvelle traverse les thèmes favoris de Dostoïevski. Celui qui perd sa mère très jeune puis voit son père mourir dans un lynchage organisé par ses propres serfs a travaillé tout au long de sa vie littéraire les questions du suicide, de la souffrance, du ridicule et de l’enfance désenchantée. Nous sommes en 1877, en pleine révolution industrielle et l’occident croit à une promesse du bonheur par la science et la médecine. Exalté par cet espoir scientiste on croit à un jour prochain où même la mort disparaîtra. A cette foi naïve s’oppose l’homme ridicule dans une véritable expérience initiatique, tout autant naïve où l’on rencontre la veine mystique et messianique de celui qui écrira bientôt les Frères Karamazov.

Au sein de la création lumière réussie de Julien Kosellek, François Jaulin crée une scénographie figurative à base de symboles, de reliquaires, d’objets totémiques et de vidéo. L’accumulation des motifs scéniques enveloppe Nicolas Cartier qui s’en échappe pour défendre cette naïveté apprenante et contributive.  Le comédien est admirable ; il restitue la lettre et l’esprit du texte. Il en recrée la force aussi.  La pièce se joue dans la salle Studio qui adopte désormais des  nouveaux sièges silencieux ; elle est un très bon choix.

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